Hamed Savadogo (Efforts de Paix): «La Cedeao et l’UA doivent éviter les postures à géométrie variable»
@BURKINA.TV- Président de la Plateforme panafricaine Efforts de Paix, Hamed Savadogo
croque l’actualité et porte un regard sur le regain de coups d’état en Afrique de l’ouest, la montée du terrorisme et le changement climatique. Il fait surtout des suggestions qu’il estime à même d’aider à quelque chose. Entretien.
croque l’actualité et porte un regard sur le regain de coups d’état en Afrique de l’ouest, la montée du terrorisme et le changement climatique. Il fait surtout des suggestions qu’il estime à même d’aider à quelque chose. Entretien.
- Vous êtes le président de la Plateforme Efforts de Paix quel est l’objectif de cette structure et ses moyens d’actions?
Efforts de Paix est une plateforme panafricaine qui a décidé de promouvoir la paix durable, la démocratie, et l’intégration des peuples africains. On voit très souvent les Africains pointer du doigt le sous-développement sans évoquer suffisamment la Paix qui est un préalable au développement. Nous avons opté de mettre notre jeunesse au service de la promotion de la paix et de la cohésion sociale. Le meilleur moyen de contribuer au développement de l’Afrique c’est de militer d’abord pour la paix. Nous voulons donc être une force de proposition qui contribue qualitativement au débat public et qui aide les décideurs à opérer de bons choix dans leur gouvernance. Cela passe naturellement par des tournées de sensibilisation, des conférences et des activités adaptées aux thématiques du vivre ensemble.
- La Paix et la stabilité, on le sait, sont des conditions préalables au développement mais on note en ce qui concerne la sous-région un regain de tensions politiques et surtout un retour aux coups d’état. Comment expliquez-vous cela?
A priori tout cela participe des convulsions de l’apprentissage démocratique de nos jeunes Etats. Cependant, c’est tout à fait condamnable au regard des aspirations des populations. C’est d’ailleurs pourquoi je disais tantôt que le meilleur moyen de contribuer au développement de l’Afrique c’est de militer d’abord pour la paix civile. Cela suppose aussi que nous travaillions à disposer des institutions fortes comme l’a préconisé Barack Obama. Que nous repensions notre rapport à la démocratie en tant que forme de gouvernement et évitions des postures à géométrie variable. Cela vaut aussi bien pour les leaders politiques africains qui gouvernent ou qui aspirent à gouverner que pour la Cedeao et l’Union africaine. Ce qui s’est passé au Mali et en Guinée aurait pu être évité si les mécanismes qu’offre la démocratie avaient été respectés. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut abandonner ces pays à leur sort. Il faut aider ces deux pays à se relever et renouer rapidement avec l’ordre constitutionnel. Lire la suite sur le site.
- Ce recul démocratique qui instaure un climat de ni guerre ni paix auquel on assiste ne sape-t-il pas les efforts de promotion des artisans de la paix que vous êtes?
Bien entendu que chaque fois qu’il y a un foyer de tension qui s’allume quelque part dans le monde c’est la paix qui s’effrite. La paix étant l’absence de violence et de conflit entre les citoyens du monde. Il se trouve malheureusement que le déficit de démocratie ou le recul démocratique dans certains Etats se caractérisent par la violence ; violence entre populations elles-mêmes, mais également violence entre les populations et les gouvernants. Vous remarquerez que même dans le discours la violence apparait. Naturellement que de tels contextes ne favorisent pas la paix. C’est pourquoi l’on assiste de plus en plus également au besoin de création des ministères en charge de la réconciliation et/ou de la cohésion sociale. Nos actions de promotion de la paix viennent en appui, en tant que sociéte civile.
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