Le cadre de concertation du Chef de File de l’Opposition politique (CFOP) a animé une conférence de presse sur la situation nationale, qu’elle juge « critique ». C’était ce mardi 9 novembre 2021 au siège de l’institution sise à Ouagadougou.
Avant de prononcer son mot, le CFOP a entonné l’hymne national du Burkina; ensuite il a fait observer une minute de silence en mémoire des personnes tombées dans les zones sous la menace sécuritaire.
« Le Burkina Faso n’a jamais été aussi malade que sous le régime du président Roch Kaboré », a déploré le CFOP.
« Même l’espoir suscité par le mouvement insurrectionnel des 30 et 31 octobre », s’est amenuisé selon Eddie Komboïgo qui dit lire le « regret et le désespoir » au sein des populations.
« Le tableau est effroyable, plus de 2000 morts avec des familles abandonnées, près de 2 millions de déplacés. (…) Plusieurs axes routiers sont sous contrôle malheureusement de groupes armées », poursuit Eddie Komboïgo, pour qui, cela rappelle « notre fragilité face à la menace sécuritaire ».
« Force est de constater que le régime a perdu presque 2/3 du territoire. Trop c’est trop », martèle-t-il.
« Les deuils nationaux, les messages de condoléances et les dons matériels comme si cela suffisait pour améliorer la situation », a critiqué M. Komboïgo sur le comportement du président Kaboré face à l’insécurité.
Le CFOP appelle donc l’Union africaine, la CEDEAO et l’ONU à prendre des mesures idoines avant que l’insécurité ne s’étende au reste des pays de la sous-région.
« Si dans un délai d’un mois, rien de sérieux et de concret ne sort… l’opposition politique en concertation avec des organisations, prendra des mesures pour demander la démission du chef de l’Etat. Nous demandons aux patriotes d’être prêts pour sauver notre navire », a prévenu Eddie Komboïgo.