vendredi 28 janvier 2022
LA DÉCISION DE LA CEDEAO LE BURKINA FASO
Le Burkina Faso, théâtre d'un coup d'État militaire lundi, a été suspendu vendredi de la Communauté des États ouest-africains (Cédéao), à l'issue d'un sommet virtuel de l'organisation. Ses chefs d'État se retrouveront le 3 février à Accra pour évaluer à nouveau la situation dans ce pays
Extraits du premier discours du Lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, nouveau président du Faso.









la Sauvegarde et la Restauration, Chef de l’État

Concitoyennes, concitoyens de l’intérieur et de la diaspora ; Amis du Burkina Faso ;







L’avènement du MPSR a été imposé par le cours des évènements dans notre pays, fragilisé par tant d’évènements et assailli de toutes parts par des groupes armés radicaux.
La gravité de l’heure a imposé à notre armée une attitude que lui impose son devoir. Ainsi, les différentes composantes de notre armée nationale, dans une démarche consensuelle ont décidé d’indiquer la voie pour la restauration de l’intégrité de notre Burkina Faso et la sauvegarde des acquis de notre peuple chèrement acquis.



Notre ambition n’est autre que de fédérer l’ensemble des énergies de notre pays, pour jeter les bases d’un Burkina Faso nouveau, débarrassé des oripeaux d’une gestion politique aux antipodes des nouvelles aspirations de notre peuple. Notre agenda est unique et il est clair : la sauvegarde de notre peuple et la refondation de notre Nation.



Nous tenons là, une grande opportunité pour réconcilier notre peuple avec lui- même et déclencher sa marche triomphale vers l’horizon du bonheur. C’est pourquoi je m’engage à convoquer les forces vives de la Nation pour convenir d'une feuille de route qui aura pour but de projeter et réaliser le redressement, voulu par tous les Burkinabè : un redressement dans lequel, le cultivateur qui n’a rien récolté la saison dernière, ou celui qui a assisté au vol de son bétail, ou encore les femmes chefs de ménage qui peinent à nourrir au quotidien leurs enfants seront pris en compte. Je serai à l’écoute de toutes les femmes et de tous les hommes, de tous les patriotes qui s’engageront honnêtement et de façon sincère et désintéressée à l’édification d’un Burkina Faso prospère et paisible.



Concitoyennes,
Concitoyens,
Burkinabè de la diaspora,
Si les priorités sont nombreuses, il est clair que la priorité principale demeure la sécurité. Il nous faut en effet, réduire significativement les zones sous influence terroriste et les impacts de l’extrémisme violent en redonnant aux Forces de défense et de Sécurité ainsi qu’aux Volontaires pour la Défense de la Patrie, la volonté de combattre et d’aller encore plus à l’offensive avec des moyens adéquats. Ceci est un préalable indispensable au retour progressif de l’administration publique et à la réinstallation des Personnes Déplacées Internes dans leurs villages d’origine.


En ces moments particulièrement difficiles pour notre pays, le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise pour reprendre sa marche vers le développement.
Je sais comprendre les doutes légitimes suscités par cette rupture dans la marche normale de l’État, mais je voudrais rassurer l’ensemble des amis du Burkina Faso que le pays continuera de respecter ses engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des Droits de l’Homme. De même, le fonctionnement de la justice sera assuré dans le strict respect de son indépendance.

La tâche qui nous attend est immense. Heureusement, elle n’est pas seulement mienne, elle est surtout nôtre. Elle nécessitera de nous de gros efforts individuels et collectifs et certainement des sacrifices. Elle exigera que chacun d’entre nous mette de côté ses intérêts personnels pour laisser place à l’intérêt de tous. Elle impliquera immanquablement une amélioration de la gouvernance sur tous les plans.

Courage pour faire face aux épreuves liées à ce type d’épopée. Désintéressement pour faire du service pour la Patrie un sacerdoce.
Et détermination pour poursuivre le chemin malgré les difficultés.


Main dans la main ; recouvrons la force, la détermination qui découlent de la fierté de chanter notre hymne national, l’hymne de la victoire dans une intégrité et une dignité retrouvées.
Vive le Burkina Faso
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